Vampire,… vous avez dit Vampire? I
Sang neuf à l’ancienne
Vampire,… vous avez dit Vampire? (Fright Night in english), c’est d’abord un titre de film fabuleux, qui rivalise de poésie avec ces rares traductions magiques françaises qui surpassent la version originale (Les Dents de la Mer, Sexy Dance, oups…). C’est ensuite une magnifique affiche, plutôt terrifiante de prime abord, mais tempérée par un sourire radieux et nuageux plutôt communicatif. Enfin, c’est une œuvre qui sera considérée par les uns comme une comédie teenage horrifique opportuniste, tandis que les autres y verront une heureuse alchimie entre l’époque bien lointaine des films de monstres gothiques et poétiques (des studios Hammer et Universal) et l’horreur moderne des années 80, plus frontale et sanglante. Pour tous ceux qui auront succombé au charme du premier film de Tom Holland en tant que réalisateur, c’est un voyage fascinant qui les attend, un voyage organisé par un fan de films d’horreur pour les fans de films d’horreur, avec au programme toutes les émotions que peut procurer un tel périple : la peur, la joie, l’excitation… Un retour vers le passé qui lui permet de mieux rebondir dans le présent de 1985, une année où la science-fiction spielbergienne et l’action stallonienne occupent le haut du box-office mais laissent tout de même un peu de place à des productions plus confidentielles.
Vampire 1980
Au milieu de cette décennie glorieuse, le vampire n’est plus trop à la mode et frôle l’anémie, synonyme de fantastique à l’ancienne, dont les comédiens Christopher Lee, Vincent Price ou Peter Cushing ont fait les heures de gloire de célèbres studios. Pourtant les années 1970 avaient su faire perdurer le mythe, à travers des œuvres mettant en scène le plus célèbre d’entre eux Dracula, et vu passer des tentatives de modernisation par des réalisateurs de la nouvelle génération (Martin de George Romero, Les Lèvres rouges de Harry Kümel, Ganja and Hess de Bill Gunn…). Mais au début de la décennie suivante, la créature aux dents longues est alors soit ridiculisée (Les Charlots contre Dracula en 1980), soit magnifiée et sexuée (Les Prédateurs de Tony Scott en 1983). Tobe Hooper aussi s’empare du thème et en fait une magnifique créature venue d’ailleurs incarnée par Mathilda May dans le science-fictionnel Lifeforce, sorti quelques semaines plus tôt sans rencontrer le succès espéré. Remplacé entre-temps par des monstres bien plus contemporains (Michael Myers, Jason Vorhees, Freddy Krueger…), le vampire n’a plus ce pouvoir d’attraction suffisant pour motiver les producteurs. Les spectateurs se ruent vers les productions de Spielberg, Lucas et autre Zemeckis qui dominent alors le box-office année après année. L’ère est aussi celle de Stallone et Schwarzenegger. Alors c’est dans une intention plutôt audacieuse et avec un évident parfum de nostalgie que Tom Holland écrit son scénario et se lance pour l’occasion dans sa première réalisation. Il n’est pas encore conscient qu’à l’instar de Spielberg qui avait remis au goût du jour le film d’aventures avec le premier volet d’Indiana Jones, il va relancer la mode des suceurs de sang pour les années à venir. Vampire,… vous avez dit Vampire? va en effet être un joli succès dans les salles et trouver un grand nombre de fans à travers le monde.
Tom Holland
Pour ceux qui souhaitent trouver des infos wikipédiennes sur ce fameux scénariste, il est de rigueur de rajouter le mot réalisateur ou scénariste dans le champ de recherche. Un jeune acteur homonyme le devance depuis quelques années dans les résultats sur le web: c’est le dernier Spider-man en date chez Marvel. Tandis que celui qui nous intéresse ici a lui aussi suivi une formation de comédien, mais par manque de succès (quelques films et de nombreux spots publicitaires), il se reconvertit en scénariste avec un réussite évidente cette fois. Les Entrailles de l’Enfer (de Philippe Mora) d’abord, puis Class 1984 (de Mark Lester), terrible brûlot prémonitoire sur le quotidien d’un lycée en proie à la violence de quelques jeunes gens qui terrorisent professeurs et élèves. Ses talents sont ensuite réquisitionnés pour un des projets les plus risqués de l’histoire du cinéma, la suite de Psychose, pour laquelle il est en charge du scénario. Un challenge hautement réussi, (cf l’article de Nicolaï Laros sur cette page). En 1983, Psychose II parvient à marcher dans les pas du maître du suspense Alfred Hitchcock tout en s’inscrivant dans la veine du genre slasher et signe le grand retour de Norman Bates, incarnation du mal absolu. Son passage à la réalisation avec Vampire,… vous avez dit Vampire? va être couronné d’un triomphe immédiat, qui engendrera une suite. Non content de cette reconnaissance méritée, il sera l’initiateur d’une autre franchise à succès, celle de la poupée Chucky, dont il co-signera le scénario du premier opus avec David Mancini, Jeu d’Enfant. Outre un des épisodes des Contes de la Crypte et deux adaptations de Stephen King dans les années 1990, Tom Holland se fera plutôt rare au cinéma et à la télévision. Un parcours honnête quoique bien éloigné d’une carrière qu’il avait pourtant si magnifiquement commencé à croquer… à pleines dents !
Comédie horrifique ou horreur comique ?
Le film s’ouvre sur un plan de pleine lune, à peine voilée par quelques nuages. La nuit est claire, les ombres des arbres se dessinent au sol et sur les habitations d’un quartier résidentiel d’apparence assez banal, dans une ambiance joyeusement lugubre. Un dialogue entre un homme et une femme, dont la qualité d’écriture et des bruitages se situe quelque part entre le soap opéra et le film amateur, se laisse entendre hors champ. Le titre Fright Night apparaît, rouge sang, et se voit affublé de deux canines. Le ton est clairement donné, Vampire,… vous avez dit Vampire? sera à la fois horrifique et drôle. Les voix parviennent en réalité d’un show télévisé qui est diffusé ce soir-là, où le héros, Peter Vincent (Roddy McDowall, familier de l’univers de Tom Holland car déjà présent dans Class 1984, et célèbre Cornelius dans La Planète des Singes), chasseur de vampires de son état, s’apprête à sauver le pauvre Jonathan de la maléfique Nina. Ces noms évoquent de près ou de loin des personnages d’un roman célèbre (Dracula) ou des acteurs de renom de classiques de l’horreur. Pastiche ? Ringardise ? Parodie ? Filiation ? Tout est possible en cet instant. Le tout est de savoir quel sera le dosage entre l’hommage et la sincérité, et si un équilibre harmonieux sera de mise. Si l’horreur et l’humour ne font pas souvent bon ménage, certaines œuvres ont chacune à leur manière marqué le septième art dans les années qui ont précédé : Le Bal des Vampires, Frankenstein Junior, et plus récemment Gremlins en 1984. En démarrant son film par une parodie des films qui ont bercé son enfance, Tom Holland annonce l’intention évidente de l’hommage et propose sa vision personnelle du spectacle idéal. L’histoire du jeune Charley, c’est l’occasion de se mettre lui-même en scène et de fantasmer une adolescence qu’il aurait rêvé vivre, un monde où la réalité et le cinéma se seraient rencontrés et se seraient confondus, dans lequel il aurait combattu les forces du mal aux côtés de ses héros…
Peter Vincent les a vus
Peter Vincent, à la fois vedette et présentateur de l’émission éponyme au titre du film, semble venir d’un autre temps. Un temps où Dracula, le loup-garou et autre Frankenstein incarnaient la peur sur grand écran. Un temps que certains jeunes de moins de vingt ans semblent encore connaître en cette année 1985, notamment Charley Brewster (William Ragsdale), amateur de films de monstres et fan de ce héros télévisuel, même si ce soir-là, ses yeux et ses mains baladeuses sont plutôt occupés à profiter de sa petite amie Amy. Alors que la soirée s’annonce torride, Charley est soudain captivé au-dehors par une scène assez étrange : deux hommes sont en train de transporter un cercueil sur la propriété voisine. Bizarre, vous avez dit bizarre ? Très vite, des événements de plus en plus inquiétants se produisent dans la réalité : hurlements de terreur, disparition de jeunes femmes. Ces nouveaux locataires n’ont pas l’air commodes. Pas très discret, Charley va vite se faire remarquer en les observant depuis sa chambre et être persuadé d’une chose: ses voisins sont des vampires ! C’est le début d’un chassé-croisé infernal entre lui et les créatures de la nuit… Son seul espoir pour faire face à cette menace soudaine réside en la personne du plus célèbre spécialiste ès forces obscures, son idole Peter Vincent. Il va malheureusement vite déchanter…
Le charme de l’ancien
Charley doit faire face à l’incrédulité de sa mère, de son entourage et de la police. Même Peter Vincent, le célèbre chasseur de vampires en personne, refuse d’écouter cet adolescent qui semble bien perturbé. Un schéma classique mais toujours diablement efficace. Jerry Dandridge et Billy Cole, les présumés suceurs de sang, s’avèrent en fait particulièrement menaçants, et Charley craint pour sa vie. Pour tenter de les contrer, il va demander de l’aide à son ami Demon (Evil Ed en VO) qui, lui aussi, est attiré par la culture obscure. Croix, ail, eau bénite… les deux adolescents connaissent le sujet sur le bout des doigts et préparent l’attirail nécessaire à la survie de Charley. Les codes empiriques du film de vampire sont plutôt respectés, même si leur côté (volontairement) désuet prête autant à sourire qu’il nous mène en terrain connu et familier qui rassure. Tom Holland fait confiance à la culture du spectateur et à sa capacité de comprendre certaines situations afin de les détourner à sa guise.
Chris Sarandon incarne un vampire très séduisant, plus sexué que bon nombre de ses ancêtres à cape noire. La modernité du film passe entre autres par ce personnage charismatique auquel aucune femme ne résiste : Jerry Dandridge a tout d’un homme de son temps, d’abord séducteur avant de redevenir le monstre impitoyable de cruauté qu’il est. Le thème musical de Brad Fiedel qui accompagne ses apparitions renforce un peu plus la présence et le charisme de ce dandy déjà bien naturellement magnétique.
La puissance des techniques modernes
Là où le film peut convaincre les plus réticents à ce cocktail humour/horreur, c’est dans la diversité et la qualité des effets spéciaux, confiés à plusieurs maîtres en la matière.
Alors que les classiques du genre se contentaient souvent d’artifices assez sommaires mais néanmoins efficaces (dents qui poussent, maquillage pour donner un aspect livide au mort-vivant, reflet absent dans le miroir…), auxquels Vampire,… vous avez dit Vampire? répond également présent, le film de Tom Holland se montre extrêmement généreux en termes d’effets autrement plus impressionnants : désintégration, combustion, transformation… Les effets sanglants sont légions et plus l’histoire avance, plus le gore et l’horreur frontale s’invitent dans cette danse macabre. Des artisans plus ou moins célèbres tels que Steve Johnson, Randall William Cook, Mark Bryan Wilson, Ken Diaz, Rick Stratton et Richard Edlund bien sûr via Boss Film, sa société d’effets visuels…, qui ont collaboré de près ou de loin sur les multiples prothèses et trucages optiques, les décors gothiques à souhait, gardent tous des souvenirs émus de leur travail sur ce film. La passion commune qui les anime et cette volonté de retrouver la magie des films des années 30 qui ont bercé leur enfance (La Momie, Frankenstein…) font de Vampire,… vous avez dit Vampire? un descendant indéniablement légitime de ces ancêtres cinématographiques. L’émotion qui accompagne les effets mécaniques de transformation du loup en un jeune garçon est, par exemple, la parfaite illustration de l’intention souhaitée par tous ces amoureux du genre.
En touchant de plein fouet le public adolescent sur des émotions aussi diverses que la peur, le rire, la sensualité, le film a su parler à une génération qui était en attente d’une horreur peut-être moins… sérieuse, plus… légère. Son succès a pu donner le goût du fantastique à certains et a surtout relancé pour quelques années le thème si riche du vampire. Tel un passeur entre l’épouvante “de papa” et la contemporaine, Tom Holland parvient à intéresser un nouveau public, à une époque où aimer les films d’horreur était encore considéré comme déviant. En ressuscitant l’esprit du cinéma d’antan pour le transmettre à la nouvelle génération, il livre finalement un nouveau classique, qui, comme on le sait, a traversé le temps. Les œuvres qui vont suivre immédiatement sauront s’affranchir du passé en proposant des vampires à la fois jeunes et ancrés dans leur temps : Génération perdue, puis Aux Frontières de l’Aube et Embrasse-moi Vampire clôturent la décennie en beauté. En 1992, le film de Fran Rubel Kuzui, Buffy, tueuse de vampires (écrit par Joss Whedon, une sorte de brouillon de sa future série TV à succès) peut se prétendre être un descendant direct de Vampire,… vous avez dit Vampire? à travers ce mariage d’humour et d’horreur teenage, et annoncer une nouvelle décennie sous les mêmes auspices. Mais curieusement, les années 1990 verront d’abord renaître un certain retour au classicisme (Dracula, de Francis Ford Coppola ou Entretien avec un Vampire de Neil Jordan) avant de voir poindre de véritables relectures du mythe par de fortes personnalités (Innocent Blood, de John Landis, The Addiction, d’Abel Ferrara, Une Nuit en enfer, de Roberto Rodriguez, Vampires, de John Carpenter, Blade, de Stephen Norrington).
La Chair et le Sang
Si un certain érotisme a toujours été présent dans beaucoup d’œuvres traitant du vampirisme, le plaisir du sang et celui de la chair n’étant pas très éloignés, Vampire,… vous avez dit Vampire? ne se refuse pas quelques scènes plutôt réussies en la matière.
Jerry Dandridge croque dans une pomme à plusieurs reprises dans le film comme pour signifier que sa condition d’immortel peut s’avérer répétitive et lassante. Et même si le plaisir et la jeunesse éternelle passent par la consommation de sang humain, la tentation doit trouver une raison d’être renouvelée chaque jour.
Le sang coule lorsqu’une victime succombe aux charmes et aux crocs du vampire mais aussi lorsque la mort frappe les disciples du maître de la nuit. Les corps censés durer éternellement se désintègrent de manière horriblement organique avant de finir tristement en poussière.
Amy, qui acceptait enfin d’abandonner sa virginité à Charley au début de l’histoire, se laissera séduire malgré elle par le dandy irrésistible. Elle devient grâce à lui une créature bien plus sensuelle, une reine désignée, choisie pour l’accompagner pour les siècles à venir. Tel Dracula retrouvant en Mina son amour séculaire, Dandridge reconnaît en Amy sa future reine.
Fiction & réalité
Si le film parvient à être un bon témoin entre le fantastique du passé et le présent, c’est en partie grâce au personnage de Peter Vincent, synthèse plutôt pertinente du héros à l’ancienne. Sûr de lui à la télévision face à des créatures plus inquiétantes les unes que les autres, il devient très craintif dans la réalité du film, une fois sorti des plateaux de tournage. Star en déclin, le vieil homme symbolise un temps bien trop éloigné pour satisfaire les nouvelles audiences. Seuls quelques amateurs comme Charley ou Demon comptent encore parmi ses fans. Le choix de Roddy McDowall, d’origine anglaise émigré aux Etats-Unis dans les années 1940, est extrêmement pertinent dans le sens où c’est en quelque sorte un “produit” d’Hollywood. Acteur depuis sa tendre enfance, il fréquente l’école pour enfants de la MGM aux côtés d’une certaine Elizabeth Taylor. Doyen sur le tournage, il incarne pour tous les comédiens de Vampire,… vous avez dit Vampire? l’âge d’or du cinéma (Qu’elle était verte ma Vallée, de John Ford, Cléôpâtre, de Joseph L. Mankiewicz, La Planète des Singes, de Franklin Schaffner…). Il représente à ce moment-là quarante ans de cinéma à lui tout seul, et même s’il a investi jusque-là peu de films fantastiques, sa prestation en Peter Vincent déborde d’émotions tout en retenue et reste dans tous les esprits. Un visage connu sans être une star, un air de déjà vu…
Le film parvient à faire le lien avec la théorie des fictions vampiriques pour en faire un moyen de défense dans la réalité. L’acteur sur le retour retrouve un nouveau souffle grâce à une jeunesse qui croit en lui plus que jamais. Les recettes d’antan fonctionnent toujours en 1985, c’est le message sous-entendu mais néanmoins affirmé de Tom Holland himself.
Vie et mort
Le cinéma d’antan est mort? Sa résurrection n’en sera que plus belle. L’histoire de Vampire,… vous avez dit Vampire? finit bien ! Étonnamment bien ! Tom Holland a réussi son exploit, grâce à la sincérité et l’amour pour son projet, en a fait un très beau succès qui lui aussi a traversé les décennies. Si à la fin du film, Peter Vincent semble vouloir en finir avec les histoires de vampires pour s’intéresser à la menace extra-terrestre, c’est un peu comme si Tom Holland avouait que sa louable intention de raviver un instant le cinéma de sa jeunesse était vaine. Clore le chapitre des monstres en un dernier hommage comme si c’était un coup d’épée dans l’eau. Mais sans le savoir, il a ouvert la brèche pour une nouvelle génération d’amateurs de sang frais. Sans le savoir, il a assurément ravivé une flamme, comme d’autres l’ont fait avant lui finalement, et comme d’autres continuent à le faire. Le cinéma c’est aussi l’art de recycler, de réinventer les codes et les genres. La glorieuse décennie 1980 est peut-être une des plus marquantes sur ce plan-là. Pas toujours la plus subtile peut-être. Mais l’audace et la recherche du spectacle pur la caractérisent sans aucun doute. C’est aussi la décennie des suites, des retours, des revanches,… qui repoussent les limites de l’outrance et de la démesure.
Derrière les nuages, derrière la pleine Lune, dans les ombres inquiétantes, une suite laisse déjà poindre le bout de ses crocs. C’est Tommy Lee Wallace qui reprendra le flambeau encore brûlant de Tom Holland. Le réalisateur du très bon Halloween III saura conserver l’esprit et le fun qui ont fait le charme de son modèle.
Vampire,… vous avez dit Vampire? II, avec les ingrédients d’une recette qui avait fait ses preuves et une bonne dose de touche féminine, prouvera encore une fois que c’est dans les vieux chaudrons qu’on fait de très bonnes soupes.
Le remake de 2011 signé Craig Gillespie, Fright Night (qui conserve le titre anglais pour sa sortie en France), s’emparera de la même recette en occultant au passage un des ingrédients essentiels qui faisait tout le liant de l’œuvre originale : le fun. Celle-ci a atteint le statut de véritable film culte au fil du temps, tandis que sa copie non conforme, malgré un Colin Farrell plutôt à l’aise dans son rôle, n’est là que pour souligner malheureusement l’inutilité de cette démarche trop opportuniste.