La Saga Sinister
2012-2015 : Deux films inégaux pour un univers singulier
En 2012, Sinister, produit par la société Blumhouse et réalisé par Scott Derrickson, offre une horreur élégamment cadrée et incarnée. Gros succès qui donne lieu trois ans plus tard à une suite décriée mais qui ne manque pas d’intérêt…
Sinister I
Entre deux Paranormal Activity, la maison de production Blumhouse, alors en pleine ascension au début des années 2010, parvient à livrer quelques pépites qui deviennent vite une de ses marques de fabrique et qui vont faire sa réputation au fil des ans. Même si Jason Blum produit encore alors des comédies comme Fée malgré lui, c’est surtout des films d’horreur à faible budget comme Insidious, nouveau succès monstre, puis deux ans plus tard, Sinister qui vont faire recette. Résolument moderne dans sa vision de l’épouvante, Scott Derrickson (Hellraiser V) n’emprunte pas le même chemin que James Wan qui flirte avec le style plus rugueux des années 70 qu’il affectionne tant. Il partage par contre avec lui l’envie de raconter la terreur qui s’insinue dans le quotidien d’une famille, condamnant celle-ci à traverser des épreuves qui la dépassent. Le succès est encore une fois au rendez-vous et une étude scientifique a même désigné des années plus tard Sinister comme le film d’horreur le plus effrayant de tous les temps. Un statut un peu excessif, d’autant plus que le film ne cherche pas à générer la peur à tout instant et la distille plutôt de manière intelligente tout en construisant une histoire solide et non moins sinistre, entre le thriller et l’épouvante. Un film éprouvant certes, incarné par Ethan Hawke qui compose admirablement un personnage d’écrivain en quête d’inspiration, mais bien plus subtile que l’imagerie sanglante que son affiche laisse augurer. Mais chuuut, place à la critique…
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Sinister II
Cette suite débute de manière à la fois respectueuse, avec un extrait inaugural de pellicule super 8 montrant une scène de meurtres dans la droite lignée de Sinister I. L’élégance de la mise en scène semble elle aussi au rendez-vous mais dévie tout de même de l’esprit du premier opus en nous gratifiant rapidement d’un jumpscare facile et d’une apparition fantomatique assez quelconque. On retrouve un personnage secondaire toujours interprété par James Ransone (le policier qui aidait le personnage d’Ethan Hawke), ainsi qu’une nouvelle famille, composée d’une mère et de ses deux fils, Dylan et Zach. Fuyant son mari, Courtney Collins (Shannyn Sossamon) a la garde provisoire de ses enfants et se cache à tout prix de cet homme violent.
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