Palmarès 2021
Cinéma & Plateformes
2021, année cinéma du rattrapage après des mois de privation, de titres 2020 repoussés de plusieurs mois… Une année chaotique où les films se bousculent, s’empiètent sans foi ni loi. Au final, des blockbusters qui cartonnent, qu’ils soient bons ou mauvais, des films de genre français qui se défendent plutôt bien, de l’exotisme venu d’Iran… Découvrez le Palmarès des meilleurs films de l’année 2021 !
Le TOP 10 d’Alexandre Metzger
10. La Loi de Téhéran
Une œuvre à la croisée des genres, le réalisateur Saeed Roustayi parvient à inclure dans ce polar nerveux des thématiques aussi riches que l’enquête, le procès, la réalité sociale et dresse ainsi un portrait plutôt noir de son pays, où l’administration judiciaire ressemble à s’y méprendre à une mascarade organisée, au sein de laquelle policiers et truands ont presque le même visage…
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9. Onoda
Deuxième film d’Arthur Harari, Onoda, 10 000 nuits dans la jungle est un projet ambitieux et fou comme on en voit rarement chez les réalisateurs français. Tournée en japonais, cette épopée de trois heures suit un groupe de soldats sur près de 30 ans. Guidés par le sens du devoir, la folie, l’incompréhension, la paranoïa, les personnages vont orienter leurs destins vers un inconnu incommensurable et vivre leur vie à la seule force de leurs convictions.
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8. Cruella
Dans le flot des produits calibrés pour un public familial aussi large que possible, Cruella le film cumule de nombreuses qualités, boosté par une énergie punk rock anglaise. La mode et la musique apportent grâce et impertinence à cette histoire portée par les deux Emma, Stone & Thompson, reines dans un défilé de personnages hauts en couleur. Un plaisir coupable dans ce palmarès 2021 totalement assumé.
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7. Nomadland
Chloé Zao est à l’honneur deux fois dans ce palmarès 2021. De belle manière avec ce délicat Nomadland, qui, après The Rider, semblait poursuivre la voie de la fiction effleurant le documentaire. Cette fois, elle suit le parcours d’adeptes du nomadisme en caravane, des femmes et des hommes américains qui ont fait le choix d’une vie en dehors des sentiers balisés. Espérons que Les Eternels ne soient pas le glas de sa création indépendante si personnelle mais plutôt une manière bien à elle de continuer à faire ses propres projets tout en utilisant la puissance de Hollywood et de ses super-héros…
6. Censor
Premier film de la réalisatrice britannique Prano Bailey-Bond, Censor aborde une période assez sombre de l’âge d’or de la VHS. Alors que l’Angleterre est dirigée de main de fer par Margaret Thatcher, la censure fait rage pour protéger la population de ces terribles œuvres dépravées qui remplissent par centaines les vidéoclubs: les films d’horreur. En faisant le choix de ne pas jouer la carte de la référence nostalgique et de créer son propre univers, la réalisatrice livre une œuvre visuellement très élégante, à travers une photographie qui ose autant jouer avec les contrastes et les couleurs saturées chères au giallo qu’avec les tons ternes des intérieurs anglais. Une magnifique plongée dans l’horreur…
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5. The Nightingale
Il aura fallu plusieurs années depuis l’annonce de ce film attendu de la réalisatrice de Mister Babadook pour pouvoir enfin le découvrir. Privé de sortie en salles, The Nightingale est une fable à l’ancienne qui prend place dans la Tasmanie des années 1820. A travers ses deux personnages d’oiseaux vagabonds meurtris chacun à sa manière, Jennifer Kent dénonce les dérives et les égarements de l’être humain de manière radicale sans ne jamais tomber dans la moralisation ou dans l’outrance.
4. West Side Story
Pourquoi refaire un classique comme West Side Story, qui plus est en le plaçant dans la même époque que l’original, avec la même musique, les mêmes enjeux? Naïvement, la réponse pourrait simplement être celle de retrouver le plaisir du cinéma d’antan, le spectacle de l’âge d’or hollywoodien total où la comédie, la danse, le drame et le chant sont en osmose et où l’énergie (de jouer et de filmer) explose à l’écran et déborde sur le spectateur. Impossible pour la nouvelle génération, tout comme pour la moins jeune, de refuser un tel cadeau.
3. Le Dernier Duel
A 80 ans passés, Ridley Scott n’a rien perdu de sa fougue guerrière et semble toujours prendre du plaisir à filmer la violence des humains. C’est sur le fond et surtout par sa structure que Le Dernier Duel surprend, passionne même ! Une expérience immersive pour le spectateur qui doit démêler le vrai du faux dans les témoignages qu’on lui prodigue et finalement devenir juge avec toute la responsabilité et l’impartialité que cela implique. Un film extrêmement contemporain dans ses propos et tout simplement l’un des plus grands films de l’année…
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2. Titane
Quatre ans ont passé depuis Grave. Quatre ans à écrire, réécrire, densifier, intellectualiser, tailler, polir, humaniser, déstructurer un projet encore une fois extrême dans son genre. En offrant Titane en exclusivité cannoise, on aurait pu craindre de la part de la scénariste et réalisatrice un film de festival prétentieux, un résultat en demi-teinte, un pas vers la « maturité » qui en a assagi plus d’un par le passé. Il n’en est rien. Titane est un nouvel espoir dans le renouveau du genre qui tarde à se concrétiser en France, une vague huileuse qui tache, un grain de sable qui fait grincer des dents. Rugueux à souhait, magnétique, charnel et empli autant d’amour que de mort, l’histoire d’Alexia vous emportera là où vous ne voulez pas aller…
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1. Dune
Repoussée d’un an, la sortie de Dune a rendu l’attente intenable. Porté par un casting superbe, réalisé par un des plus grands réalisateurs de science-fiction actuel et vrai fan du roman, le film se devait d’être à la hauteur de l’œuvre de Frank Herbert. Bien sûr, certains disciples de l’auteur y voient un sacrilège tandis que d’autres lui reconnaissent des qualités indéniables. Dune possède la grandeur d’un classique et l’humilité d’une adaptation qui en font pour les années à venir un modèle du genre…
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Le FLOP 10
